France-Afrique: Nous le répétons, il faut de nouvelles stratégies d’approches.
La jeunesse africaine est en bonne position pour repositionner le respect et la considération que les autres pays ont eu du continent depuis des siècles. La faillite des aînés dans les négociations avec les autres a poussé les jeunes à prendre leurs responsabilités politiquement et avec toutes les manières possibles.
Tantôt, ce sont des coups d’état qui ont permis aux jeunes africains surtout francophones de remettre les pendules à l’heure. On a tous cru que si ce n’est pas par cette voie de forcer, les aînés complotistes n’allaient jamais comprendre pour donner plus de chance à la jeunesse, au regard des richesses que regorgent certains pays, et le Sénégal vient de donner une leçon en se servant de leur démocratie qu’il maîtrise mieux pour renverser la tendance.
La sincérité, la bonne foi, le respect et la résilience d’un leader paient toujours et Ousmane Sonko vient de réaliser un grand exploit historique qui va marquer la légende politique africaine. Dans leur schéma sénégalais, ils n’ont pas voulu prendre les armes pour renverser cette tendance, mais par les urnes. Pour un système vieux de plusieurs siècles, le groupe des Ousmane Sonko a gagné un coup KO à cette élection, car le temps était trop juste pour eux pour faire une bonne campagne. A coeur vaillant, rien d’impossible dit l’adage et les jeunes opposants ont vaincu et terrassé un vieux système incapable de se remettre en cause et de s’adapter aux contingences modernes que l’évolution impose au monde.
Le Sénégal vient de donner une autre grande leçon de morale à ce vieux système d’embrigadement politique dans lequel les pays africains francophones sont fourrés depuis la nuit des temps. Ainsi, la France doit s’apprêter à faire ses adieux à un de ses bastions historiques, le Sénégal.
Quand les résultats ont été proclamés, tout le monde a jubilé en comptant les autres pays qui restent et le nom de la Côte d’Ivoire est revenu au menu. Comme si tout ce monde souhaitait que ce pays vive aussi ce changement politique, beaucoup prient pour cet arrivage politique. Quand on leur demande les raisons de ce vœu, ils vous disent que c’est le seul pays qui bloque la révolution, mais la présence du président Ouattara temporise les ardeurs.
Tous les jeunes désirent un changement comme la France ne veut pas entendre raison et qu’elle veut toujours procéder par l’arrogance, le mépris et l’irrespect, ce n’est que par la force et la vérité des urnes qui peuvent la secouer et elle est secouée. On attend tous le premier discours d’orientation de la nouvelle classe politique sénégalaise, mais les rapports vont radicalement changer car l’évolution et le combat du changement imposent cela.
Les africains ont désormais plusieurs partenaires avec qui, ils peuvent discuter d’égal à égal, dans le respect, la considération. On ne peut pas appauvrir tout un continent riche en pillant ses ressources et laisser sa population à son sort. La cloche vient de retentir au Sénégal et les possibilités de ce changement s’opèrent sous nos yeux. Mais il faut aussi, féliciter les panafricanistes et les réseaux sociaux qui font un travail avant-gardiste. Tout se sait dans les moindres détails et la guerre de la communication est gagnée par ces dynamiques panafricanistes.
Pour l’heure, il faut féliciter les jeunes qui prennent les rênes du pouvoir au Sénégal, on va les laisser affûter leurs armes et le reste, ils peuvent compter sur nous.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
